Qu’est-ce qu’Exequtur ?
L’Exequatur est une procédure judiciaire qui reconnaît la validité d’un jugement rendu par un tribunal étranger et permet son exécution dans un État autre que celui qui l’a rendu.
Pour mener à bien l’Exequatur, une procédure devant le Tribunal de première instance sera nécessaire, dans laquelle le juge vérifiera que les exigences de la loi espagnole sont remplies, afin que le divorce de l’autre pays puisse avoir valeur en Espagne.
Si tel est le cas, il accordera l’Exequatur à ladite sentence et ordonnera que le divorce soit enregistré en Espagne.
Quelle est la durée de la procédure ?
La durée varie selon le type d’exequatur, les juridictions qui la traitent et, surtout, selon que le juge estime nécessaire ou non la comparution de l’époux défendeur. Ils prennent généralement six à neuf mois.
L’Exequatur est devenu une procédure courante, de plus ils n’ont pas à se plonger dans la matière, mais plutôt à reconnaître ce qui se reflète dans la sentence étrangère.
Qui peut initier la procédure Exequatur en Espagne ?
Toutes les personnes en faveur desquelles la condamnation a été prononcée dans un pays étranger et, à toute personne, qui veut qu’elle soit reconnue en Espagne, cause un dommage ou empêche un bénéfice peuvent le faire.
La procédure débute par une action en justice à la demande de toute personne justifiant d’un intérêt légitime. Il est très important de souligner que les Espagnols et les étrangers, résidant légalement en Espagne, qui souhaitent qu’une décision qui les concerne, rendue à l’étranger, produise des effets en Espagne, peuvent en faire la demande. Mais un Exequatur n’est pas une procédure administrative, il faut donc l’intervention d’un avocat et d’un huissier de justice.
Devant quel tribunal le procès Exequatur est-il intenté en Espagne ?
Elle est présentée devant les tribunaux de première instance du domicile de la partie contre laquelle la reconnaissance est demandée, ou du domicile de la personne à laquelle se rapportent les effets de celle-ci.
Que se passe-t-il après le dépôt de la plainte Exequatur ?
Après la présentation de la demande signée par le notaire et l’avocat, le juge doit s’assurer que toutes les parties concernées par cette condamnation en ont connaissance. Pour ce faire, elle entendra la partie contre laquelle elle est dirigée, sauf s’il est prouvé que celle-ci est d’accord avec la condamnation, ainsi que le ministère public. Pour convoquer l’autre partie, le tribunal délivrera une attestation à l’audience sur le territoire de laquelle elle est domiciliée. L’intéressé disposera d’un certain délai, à compter de la réception de la communication pour sa comparution. Passé ce délai, même si la partie adverse n’a pas comparu devant le tribunal, vous devez continuer avec la connaissance des dossiers. C’est précisément cette circonstance qui déterminera la durée de la procédure.
Une fois les procédures susmentionnées accomplies, le juge, par voie d’ordonnance, déclarera si l’Exequatur demandé doit ou non être respecté. Contre l’ordonnance susmentionnée, un appel peut être interjeté devant la Cour provinciale.
Étapes de la procédure.
Premièrement : rassemblez tous les documents nécessaires.
• Copie authentique du jugement, légalisée par le Consulat d’Espagne ou avec l’apostille de La Haye.
• Le document qui prouve que le jugement est définitif, c’est-à-dire qu’il n’est pas susceptible d’appel. (Si la sentence ne statue pas sur cette question, il faudra obtenir, auprès du tribunal qui l’a prononcée, le document qui prouve ces conditions.)
• Le document qui prouve que la sentence a été notifiée au prévenu. (Si la sentence ne statue pas sur cette question, il faudra obtenir, auprès du tribunal qui l’a prononcée, le document qui prouve ces conditions.)
• La traduction assermentée de la peine.
• La photocopie authentifiée de la pièce d’identité nationale ou du passeport du demandeur.
• La photocopie authentifiée du passeport de l’enfant.
• Le certificat de mariage littéral.
• Le certificat de naissance littéral de l’enfant.
• L’accord réglementaire.
• La procuration générale pour les procès, délivrée devant un notaire public ou devant le consul d’Espagne. Il est préférable de faire cette procuration au consulat espagnol de votre pays, car si elle est faite dans un bureau de notaire national du pays étranger, elle devra être légalisée ou apostillée pour être valable en Espagne ; mais si vous le faites au Consulat d’Espagne, car c’est un territoire espagnol, vous n’aurez pas à le légaliser ni à l’apostiller.
Deuxièmement : engagez un avocat pour vous représenter.
Une fois que vous avez tous les documents, vous devrez payer votre avocat pour qu’il vous remette la facture. Avec cette facture, vous devez demander une procuration pour vous représenter : la procuration générale pour les poursuites. Ce document est essentiel car il permet aux avocats d’agir en votre nom devant les tribunaux. Cette procuration a un prix approximatif de 60 € chez un notaire, mais vous devrez vérifier le prix au consulat espagnol.
Troisièmement : envoyez les documents en Espagne.
Vous devez envoyer tous les documents, par courrier recommandé et avec accusé de réception, à l’adresse de votre avocat.
Quatrièmement : envoyer la réclamation aux tribunaux.
Une fois les documents reçus, l’avocat rédigera une demande d’Exequatur, et une fois examinée par le client, l’avocat pourra la présenter aux tribunaux.
Cinquième : audience avec le juge.
Une fois la demande reçue au tribunal de première instance, le juge doit recevoir le prévenu en audience (nous essaierons d’empêcher le juge d’estimer nécessaire d’appeler le prévenu) et le Procureur de la République. Le défendeur dispose d’un délai de 30 jours, à compter de la réception de la notification, pour comparaître.
Sixième : examen d’entrée.
Le juge examine la demande et les documents présentés, et s’ils répondent aux exigences, il émettra le décret d’admission, le transférant au défendeur.
Septième : opposition.
Le défendeur dispose d’un délai de 30 jours pour s’opposer à l’Exequatur.
Huitième : résolution automatique.
Passé le délai précédent, le juge dispose de 10 jours pour statuer par ordonnance.
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